Notre équipe vient de trouver ce papier sur la thématique « Actualité française ». Avec plaisir nous vous en offrons l’essentiel ci-dessous.
François Bayrou peut souffler. Le Premier ministre était sous la menace, ce jeudi 16 janvier, d’une motion de censure à l’Assemblée nationale. Ladite motion, déposée mardi 14 janvier par le groupe de La France insoumise après le discours de politique générale du chef du gouvernement, a été votée par 131 députés. Pour être adoptée, une motion de censure doit être votée par au moins la moitié de l’hémicycle, soit 289 députés. Le locataire de Matignon peut donc rester à son poste.
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Au cours de la journée, l’issue du vote a de moins en moins ressemblé à une surprise. Écologistes et Insoumis avaient déjà assuré voter la motion de censure. Les 71 députés LFI ont voté pour comme un seul homme.En revanche, deux députés écologistes (sur 38) se sont abstenus. Seize députés communistes ont voté pour, pour une abstention.
Les socialistes avaient suspendu leur choix aux avancées de François Bayrou, notamment sur la réforme des retraites. « Vous avez ouvert la possibilité d’une alternative [et] vous avez accepté notre demande de ne pas différer le débat », a admis le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, dans l’après-midi, évoquant sans nul doute le lest lâché par François Bayrou sur la santé et l’éducation.
Les socialistes ont ainsi décidé de ne pas voter la motion de censure, lors d’une réunion du bureau dans l’après-midi (53 contre le vote, 10 pour, 2 abstentions). Olivier Faure a cependant prévenu que son parti « restera dans l’opposition ». « Le PS fracture le NFP. Mais il capitule seul. Les trois autres groupes votent la censure. Nous continuons le combat », a affirmé le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, sur X. Huit députés socialistes, comme Fatiha Keloua Hachi, ont tout de même voté la censure.
« Des petites avancées plutôt que des grands soirs »
Les députés communistes ont, eux, voté la censure : « Les communistes […] vous ont livré leurs propositions et vous n’en avez rien fait », a déploré la députée Elsa Faucillon. « Vous ne recherchez pas la stabilité mais juste la préservation des intérêts des plus riches. […] Vous ne voulez pas d’un budget pour le pays, vous voulez un budget qui ne touche pas au capital. »
Les députés MoDem, Horizons et Ensemble pour la République, alliés du Premier ministre et de son gouvernement, avaient déjà annoncé, à l’issue du discours de François Bayrou, ne pas voter la motion, préférant, selon les mots de François Jolivet (Horizons), « le travail au tapage et défendre pour chacun de nos départements des petites avancées plutôt que des grands soirs qui ne viendront jamais ».
À LIRE AUSSI François Bayrou-Olivier Faure, les liaisons dangereusesLe chef de file des députés LR, Laurent Wauquiez, avait de même exclu tout soutien à la motion de la part des Républicains. « Nous ne voterons pas la censure, mais nous jugerons texte par texte si les orientations prises sont conformes à l’intérêt du pays. Nous prenons nos responsabilités, nous attendons que vous preniez les vôtres », avait déclaré l’élu de la Haute-Loire, mercredi 15 janvier.
« Une liste de platitudes », dénonce Sébastien Chenu
L’organisation d’une « conférence sociale » sur les retraites est « un premier pas qu’il faut saluer », avait de son côté souligné le député Liot Stéphane Lenormand, dont le groupe n’a pas non plus voté la censure. Il a appelé « à ce que le Parlement soit saisi d’une loi lorsque les négociations des partenaires sociaux auront pris fin, quelles que soient les conclusions ».
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Enfin, les députés du Rassemblement national (et leurs alliés de l’Union des droites), seuls à pouvoir faire basculer l’issue du vote, se sont eux aussi abstenus. « Qu’y a-t-il à censurer ce soir ? Une liste de platitudes », selon Sébastien Chenu. « Vous mériterez d’être sanctionné, [mais] c’est sur vos actes que désormais nous vous attendons », a-t-il menacé, tançant « l’homme d’une petite politique ». Mathieu Michelet (Union des droites) avait lui déploré dans cette motion un « jeu irresponsable qui n’a d’autre objectif que la déstabilisation de la Ve République ».
À LIRE AUSSI Le grand écart du Parti socialisteLe locataire de la rue de Varenne peut donc souffler, mais il sait les épreuves qui l’attendent. Vote du budget, discussions autour de la réforme des retraites, autonomie de la Corse… Si la motion de censure a été tuée dans l’œuf, les oppositions, elles, ne comptent pas relâcher de sitôt la pression sur le gouvernement.
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