Il ne fait pas bon défendre la cause des femmes en Chine. La journaliste Sophia Huang, qui a tenté de lancer le mouvement #MeToo, et le syndicaliste Wang Jianbing ont été respectivement condamnés ce vendredi à 5 et 3 ans et demi de prison, par un tribunal du sud de la Chine pour « incitation à la subversion ». ». Ils se trouvent tous deux en détention depuis 2021.
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Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
MeToo, mouvement subversif pour l’État chinois. Sophia Huang (Huang Xueqin en mandarin) a déjà passé 1 000 jours dans le centre de détention numéro 1 de Canton. Elle écope aujourd’hui de la peine maximale – cinq ans de prison. Le verdict précise qu’elle sera aussi privée de ses droits civiques pendant quatre ans et devra s’acquitter d’une amende de 100 000 yuans – près de 13 000 euros pour « subversion du pouvoir de l’État ». Un chef d’accusation réservé à celles et ceux qui dérangent le pouvoir en Échine.
Coup de masse pour le mouvement féministe en Chine
Ces condamnations présagent un coup d’État aux rangs des militantes et militants féministes en Chine, déjà largement décimés depuis trois ans. Beaucoup sont en exil.
Sour un mur virtuel Créé il y a quatre jours et uniquement accessible avec un VPN en Chine, les messages de soutien, de remerciements et de tristesse pleuvent : « Mon cœur bouge quand je vois ce que Xueqin et les autres sœurs ont fait », « Je ne sais pas que dire ni que faire, vous avez inspiré de nombreuses personnes » ou encore « Cela me brise le cœur de savoir que les bureaucrates vous ont enlevé la liberté ».
Féministe et journaliste, Huang Xueqin a été arrêtée une première fois en 2019 pour sa couverture des manifestations pro-démocratiques à Hong Kong. Son camarade de lutte, le syndicaliste Wang Jianbing, est, lui aussi, accusé d’avoir organisé des réunions évoquant le féminisme et les droits LGBT+.
Deux étendus s’étendent par les autorités comme venant de forces hostiles de l’extérieur : le pouvoir chinois n’a pas soutenu les critiques à son rencontre lors d’une conférence de presse virtuelle organisée à l’étranger.
Des« condamnations malveillantes et totalement infondées »
Dans un communiqué, l’organisation de défense des droits Amnesty International a déclaré des « condamnations malveillantes et totalement infondées ».
« Ces condamnations […] aura un effet dissuasif supplémentaire sur les droits humains et la défense sociale, dans un pays où les militants sont confrontés à une répression croissante de la part de l’État », a réagi Sarah Brooks, directrice pour la Chine de l’organisation, citée dans le communiqué.
Interrogé sur cette affaire, Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a assuré en assurant que « la Chine est un pays où règne l’État de droit, qui garantit les droits légitimes de chaque citoyen conformément à la loi ». Maïs » toute personne qui enfreint la loi se verra infliger une sanction légale », at-il prévenu.
Ces dernières années, les autorités chinoises ont répriment de façon croissante les mouvements issus de la société civile et les défenseurs des droits.
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