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Dans une lettre envoyée de la prison d’Evin, six détenues politiques en intimant à la communauté internationale pour mettre fin aux « exécutions de masse ». Elles ont été entendues par des parlementaires français.
Ce jeudi 11 mai à 11h, en soutien à un appel des prisonnières d’Evin, une cinquantaine de parlementaires français ont simultanément publié sur leurs réseaux sociaux un message pour appeler le gouvernement iranien à l’arrêt des exécutions par le régime iranien.
« À l’appel des prisonnières politiques d’Evin, je demande solennellement à @Iran_GOV l’arrêt immédiat des exécutions massives d’opposant.es en #Iran. La lutte continue pour l’abolition universelle de la peine de mort. #StopExecutionsInIran #FrenchMP4Iran #FemmeVieLiberte »
« Soyez notre voix »
« L’idée est de donner de la visibilité aux Iraniens condamnés à mortexplique Léo Walter, député français (Nupes) des Alpes-de-Haute-Provence. Il y a un slogan des manifestants iraniens qui est « soyez notre voix », on s’efforce donc de l’être parce qu’ils ne sont pas entendus », résume le parlementaire qui est par ailleurs le parrain symbolique d’Amin Mehdi Shokrollahi, un Iranien de 17 ans qui risque l’exécution après son arrestation lors des manifestations déclenchées par la mort en détention en septembre de la jeune Mahsa Amini.
Dans une lettre envoyée le 8 mai de la prison d’Evin, six détenues politiques – dont Nargess Mohammadi, l’une des trois journalistes iraniennes récompensées par le Prix Unesco de la liberté de la presse – en intimant « à la communauté internationale (…) pour exercer un maximum de pression contre la République islamique et qu’il soit mis un terme à ces crimes d’État ». « Nous, prisonnières politiques d’Evin, écrivent-ellescondamnons les exécutions commises par la dictature et réclamons qu’elles soient arrêtées immédiatement ».
Le 8 mai, deux militants athéistes ont été pendus après avoir été condamnés à mort du chef de « blasphémer » pour avoir critiqué les superstitions religieuses sur leur chaîne Telegram. Deux jours plus tôt, un irano-suédois militant de la minorité arabe d’Iran, inculpé de séparatisme, a également été pendu.
« Après une accalmie relative, de nouvelles autorités iraniennes procèdent à une vague d’exécutions massives de dissidents politiques, déplore Chirrine Ardakani, avocate et membre d’Iran Justice, à l’origine avec quatre autres collectifs de cette action. Les prisonnières d’Evin sollicitent le soutien des responsables politiques de tous bords pour maintenir un rapport de force avec le régime de Téhéran ».
D’après l’ONU, au moins 209 personnes ont été exécutées depuis le 1er janvier, principalement pour des délits liés à la drogue. Le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk s’inquiétait le 9 mai dans un communiqué du « nombre effroyablement élevé » d’exécutions cette année qui s’élève à plus de dix par semaine.
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