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Chaque lundi, nous retrouvons la chronique nutrition du Dr Binetou Cheikh Seck, diététicienne-nutritionniste au Cabinet diététique Nutridéal à Dakar, au Sénégal. Aujourd’hui, elle nous explique ce qu’est l’intolérance au lactose et comment l’intolérance au lactose.
Pour commencer, cela mérite une explication :
Pour comprendre l’intolérance au lactose, il faut d’abord savoir ce qu’est le lactose : il s’agit du sucre qui se trouve dans les produits laitiers. Il y en a dans le lait liquide, trois fois plus dans le lait concentré, sept fois plus dans le lait en poudre (qu’on consomme beaucoup en Afrique), dans les fromages (surtout à pâte molle comme le camembert), dans le lait caillé et les yaourts. On estime que 70 % des adultes dans le monde absorbent moins bien le lactose que les enfants. Cependant, on ne parle pas d’intolérance au lactose que si la malabsorption du lactose provoque les symptômes suivants dans les 15 à 30 minutes après l’ingestion de lactose :
- l’émission de gaz odorants
- des ballonnements
- des douleurs abdominales
- une réduction
- des maux de tête.
Cette malabsorption du lactose, comment l’explique ?
La malabsorption est due à un déficit de lactase, c’est-à-dire l’enzyme qui décompose le lactose pour qu’il puisse être absorbé dans le sang. Donc en cas de déficit de lactase, le lactose est peu digéré, il est rejeté dans le gros intestin (ou colon), où il fermente et produit des gaz.
Existe-t-il différents degrés d’intolérance au lactose ?
Tout à fait. Une intolérance à 100 % est plutôt rare. Il reste, en général, une certaine tolérance qui va dépendre de la fréquence de consommation de produit laitier et de la dose consommée.
Lorsque l’intolérance est bel et bien éprouvée, faut-il pour autant éliminer les produits laitiers ?
Non, sauf en cas d’intolérance totale. Des études améliorées que dans la plupart des cas, la suppression totale des produits laitiers entraîne une carence en calcium (qui est importante pour la santé des os et des dents). Il faut plutôt adapter sa consommation de produits laitiers à son seuil de tolérance.
Qu’est-ce que signifie concrètement le fait d’« adapter » sa consommation au moment de passer à table ?
D’abord, il faut opter pour les produits laitiers qui contiennent moins de lactose :
- le lait liquide, au lieu du lait en poudre
- le lait demi-écrémé au lieu de l’écrémé
- le fromage à pâte dure (comme le guyère) au lieu du fromage à pâte molle.
Ensuite, il y’a des pratiques qui décrivent les symptômes de malabsorption :
- Associer le lait à d’autres aliments (par exemple avec des céréales, le dégué)
- Incorporer le lait dans une recette (par exemple, la purée)
- Consommer les produits laitiers au cours d’un repas au lieu de manière isolée
Si les symptômes persistants, quelle est la conduite à tenir, que faut-il changer ?
Si les symptômes persistent, il faut espacer la fréquence de consommation (par exemple : au lieu de tous les jours, tous les deux jours). Si ça ne va toujours pas, malgré l’espacement, je conseille :
- du lait hydrolysé (sans lactose), si c’est disponible
- Consommer régulièrement des aliments non laitiers, mais riches en calcium (comme les sardines en conserve, le pain de singe (1 Cuillère à soupe de poudre/jour), le souchet, les oranges, etc.
- Consommer des substituts de lait (par exemple, du jus de soja enrichi en calcium)
- Prendre de la lactase en comprimé là où c’est disponible
Bibliographie :
Affaire Priore/Le Calendrier de l’Affaire Priore/1981.,Fiche complète. Disponible Sur AMAZON.
La France sur mer.,Redirection vers l’ouvrage.
Renaissance et Réforme/À la veille du XVIeme siècle.,A découvrir .