Ces ambitions politiques, il ne les a jamais cachées. De son soutien inconditionnel à Donald Trump lors de sa campagne présidentielle, à ses fonctions à la tête du ministère de l’Efficacité gouvernementale (le Doge), jusqu’à sa critique cinglante de la loi budgétaire, qui lui a valu une vive dispute, par écrans interposés, avec le président, Elon Musk entend bien peser sur le destin du pays. Une volonté encore illustrée par l’annonce, ce samedi 5 juillet, de la création de son propre parti politique, le Parti de l’Amérique.

Les États-Unis sont son pays d’adoption. Et c’est là son talon d’Achille. L’homme le plus riche du monde est né à Pretoria, en Afrique du Sud, et non en Amérique. Après avoir obtenu, à 17 ans, la nationalité canadienne, pays d’origine de sa mère et où il commence ses études, il ne pose le pied aux États-Unis qu’en 1992, et n’y obtient la nationalité qu’une décennie plus tard.

Elon Musk ne pourra donc jamais prétendre accéder à la fonction suprême : il faut être né sur le territoire américain pour cela. Et il en a pleinement conscience, comme le rappelle Le Parisien, qui cite ses propos tenus en 2024 : « Mon grand-père était un Américain, mais je suis né en Afrique, donc je ne peux pas être président. » La règle est claire : seul un « citoyen de naissance » peut être éligible à la présidence, stipule la Constitution américaine.

Une option, peu probable

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Est-ce un regret pour celui qui affirme que ni les démocrates ni les républicains ne représentent correctement les citoyens, et qui vient tout juste de lancer sa propre formation, l’American Party (le « Parti de l’Amérique ») ? Nul ne le sait. Mais s’il ne peut ni briguer la présidence ni la vice-présidence, Elon Musk peut en revanche se présenter à la Chambre des représentants ou au Sénat, ce qu’il semble envisager. Il suffit pour cela, d’être citoyen américain depuis sept ans pour la première, et neuf ans pour le second.

Sa seule chance d’entrer un jour à la Maison-Blanche ? Un amendement de la Constitution. Or il faudrait, au minimum, que les deux tiers des membres du Congrès ou des États en fassent la demande, puis que les trois quarts des États ratifient cet amendement. Dans la configuration actuelle, c’est plus qu’improbable, affirmait un spécialiste au magazine américain Newsweek.