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La Banque centrale européenne a augmenté son taux de 0,5 point malgré les turbulences bancaires. Au même moment, S&P Global Ratings a révélé, dans une note, que la hausse des taux pesait sur le bilan des banques et pouvait fragiliser certains établissements, même si le risque est « globalement contenu ». Une hausse qui a fait mal au secteur de la tech et la banque SVB, qui s’est effondrée le 10 mars 2023. Ironie du sort, les nouvelles technologies auraient entraîné à précipiter sa chute.
Le déclencheur de la chute de la Silicon Valley Bank (SVB), c’est une levée de fonds de la banque. Une opération qui n’était pourtant pas spectaculaire, explique Alexandre Baradez, analyste chez IG : « C’est une petite opération d’à peu près deux milliards de dollars, ce qui n’est pas inutile et qui est un montant relativement faible par rapport à la taille de cette banque. »
Mais la SVB évoluait dans un milieu concentré et très connecté, poursuit Rémi Bourgeot, économiste principal au Conference Board : « Ce qui est assez inédit, c’est cette concentration d’investisseurs influents qui ont pu sceller son genre de façon très rapide en appelant des entreprises, qui sont très dépendantes de ces fonds, à agir et à retirer leurs fonds. On a vu effectivement que les groupes de messageries et les réseaux sociaux avaient joué un grand rôle dans cette faillite. »
Résultat : en une journée, les clients ont retiré 42 milliards de dollars, alors qu’en 2008, en une dizaine de jours, l’établissement bancaire Washington Mutual avait fait face à près de 17 milliards de dollars de retraits.
La SVB victime de la technologie
En 15 ans, la communication s’est accélérée, ainsi que la capacité à déplacer des capitaux d’un simple clic ou depuis un téléphone. « C’est d’abord un avantage. Dans l’autre sens, quand il y a un risque, effectivement, cela accentue la vitesse de réalisation de ce risque. Bien sûr, la technologie a aussi joué un rôle, mais on voit bien que c’est un facteur de plusieurs choses », commente Alexandre Baradez.
Un autre expert alerte sur les risques liés à la vitesse de l’information, qu’il juge contre-productif en termes économiques. Elle incite à agir avant de réfléchir.
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Panique outre-Atlantique
La crise de liquidités qui a provoqué la faillite de SVB a des rétentions en Europe. La bourse craint que, comme les banques régionales américaines, le Credit Suisse n’ait pas assez de cash immédiat pour couvrir les retraits.
Malgré les résultats exceptionnels annoncés par les banques européennes, une panique s’empare des marchés. Jeudi 16 mars, Stoxx, l »indice des banques européennes, a terminé en baisse de 7%, et le CAC 40 a chuté de 3,5%.
Cela pourrait remettre en question la solidité du système bancaire européen. Selon Éric Delannoy, président-fondateur du cabinet Tenzing Conseil, il n’y a pas de raison de s’inquiéter.
« L’avenir des banques est plutôt radieux »
Éric Delannoy affirme la solidité des banques européennes
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Bibliographie :
Histoire de France/Voir aussi.,L’ouvrage . A emprunter en bibliothèque.
La France d’hier.,A lire. .