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Thierry Teyssier n’est pas du genre à regarder les trains passer. Après avoir impulsé l’expérientiel dans ses maisons bien avant tout le monde et emmené ses hôtes d’un pays à l’autre via son hôtel itinérant, cet indéniable pionnier s’engage aux côtés de Diane Binder, fondatrice de l’association Regenopolis*, dans le tourisme « régénératif ». Ou comment l’hospitalité devient un outil au service des communautés et de l’environnement. Explications.
Le Point : Dans tous les projets que vous soutenez ou développez à travers 700 000 heures Impact, vous intégrez désormais le principe de régénération. Quelle différence y a-t-il avec le tourisme éthique ?
Thierry Teyssier : Le tourisme éthique, c’est respecter ce qui existe. Alors que la régénération implique de recréer du vivant, de redonner aux populations et à la planète davantage que ce qui a été consommé. La réalité aujourd’hui, c’est que même si l’on veut développer un projet qui respecte les communautés et leur environnement, c’est trop tard. Voilà cinquante ans que nous détruisons tout, prenons les richesses et n’en partageons pas la valeur. Ce n’est plus possible… La question est donc : comment peut-on aller plus loin, comment peut-on reconstruire ? Et à partir de là comment peut-on en faire un système ?
Pourtant, beaucoup d’hôteliers se prévalent de projets éthiques et/ou durables…
Financer une école, créer des emplois ou même un atelier de poterie… tout ça, c’est bien. C’est l’intention de départ qui doit être reconsidérée : l’hôtel doit se mettre au service de la régénération, et toute action régénérative doit partir de la communauté, pas de nous. La première des choses est donc de poser les bonnes questions : « Est-ce que vous voulez et avez besoin de nous ? Quel est le projet de votre communauté ? Est-ce que l’hospitalité peut rentrer dans ce projet ? Et si oui, est-ce que notre projet d’hospitalité peut-être l’outil que vous accepteriez chez vous ? »
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Hélas oui. Tous ceux qui se servent des arguments de la durabilité et de la régénération pour vendre leurs hôtels se trompent. À double raison. D’abord parce que cela ne fait venir personne. On ne choisit pas son lieu de vacances parce qu’il y a un élevage de poulets, que l’on fait de la restauration de sol ou que l’on soutient une association de femmes ! Même dans cette démarche, on ne doit pas oublier de faire rêver les gens. C’est une fois sur place, parce qu’ils l’ont choisi, qu’il peut être possible de partager ces valeurs-là avec eux. Et ensuite car ça devrait être tellement la base d’agir en faveur des communautés qu’on ne devrait même pas avoir à en parler. Ils ne font que souligner quelque chose qui devrait être naturel.
À LIRE AUSSI Cinq adresses de style à la montagneQue prônez-vous, alors ?
La seule chose qui peut préserver les équilibres, c’est la micro-hospitalité, c’est-à-dire la limitation du nombre de chambres et de réservations par an. L’idée n’est pas de dire aux personnes de fermer leur hôtel, qui plus est s’il marche, mais d’essayer de développer tout autour des micromaisons offrant une expérience unique et exclusive et qui, non seulement, demandent moins d’investissements mais permettent surtout de retenir les voyageurs plus longtemps et donc d’augmenter assez rapidement le chiffre d’affaires. Car, ce qui permet vraiment d’accroître les revenus, ce n’est pas le nombre de clés mais la durée du séjour ! Et cette initiative, au départ, ne peut être que privée. Ce n’est qu’une fois engagée qu’elle va permettre d’interpeller les pouvoirs publics et de les convaincre de l’inscrire dans leur schéma directeur de développement.
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Bien sûr ! Il y a des choses à préserver partout dans le monde. Cela ne concerne pas que les grandes forêts, ce peut être aussi une tradition, un savoir-faire ou même la mémoire de quelque chose. L’objectif est donc d’offrir la possibilité de les relancer via la micro-hospitalité que l’on va impulser autour.
Concrètement, comment cela se matérialise-t-il ?
Par exemple, à Tizkmoudine, dans le Sud marocain, c’est l’association du village qui est venue me chercher afin de l’accompagner dans le développement d’un lieu d’hébergement et d’une coopérative de tissage autour de son grenier, qui venait d’être restauré. L’hospitalité a donc été utilisée ici comme un outil au service de la communauté. Nous l’aidons à mettre en œuvre différentes activités de sorte qu’elle devienne autonome, et une partie des bénéfices lui est reversée afin de financer d’autres projets. Nous sommes donc clairement associés sans être pour autant interdépendants.
* Organisation qui accompagne partout dans le monde les projets d’initiatives locales incluant la protection de la biodiversité et la régénération des territoires.
Tous les soleils, Pueblo del Sol (Mexique)
C’est l’histoire d’un projet qui est un peu parti à l’envers. À savoir celui d’Ezequiel Ayarza qui, après avoir acheté 800 hectares dans les montagnes de l’Oaxaca pour les protéger de la déforestation, nourrissait le rêve d’y créer une sorte d’utopie où les habitants vivraient en harmonie avec la nature, récoltant ici le miel, cultivant là le café et s’adonnant plus loin à la poterie. Sauf que rien ne s’est passé comme prévu. Jusqu’à ce qu’il croise, il y a deux ans, le chemin de Thierry Teyssier.
« Nous avons alors tout repris depuis le début, raconte ce dernier. La première étape a été de donner la parole à la communauté. Il s’est révélé qu’elle adorait cet endroit, mais qu’elle ne pouvait y accéder vu l’état de la route. Pour raccrocher le village au projet, et donc relancer les activités qui n’étaient pas parvenues à se pérenniser, il était indispensable de faire les travaux. » Et, pour ce faire, de générer des revenus par le biais de l’hospitalité. « Afin que le projet de régénération ait le temps de se mettre en place, Pueblo del Sol a été rattaché à deux autres étapes : l’une dans la ville coloniale d’Oaxaca, l’autre à Puertecito, au bord de l’océan Pacifique. » Autant dire un trio des plus prometteurs.
Prix sur demande.
Out of Africa, Segera (Kenya)
Sortie de l’imagination de l’homme d’affaires allemand Jochen Zeitz, PDG de Harley-Davidson, Segera est de ces maisons qu’on n’oublie pas. D’abord pour sa situation géographique au cœur de la savane, dans les hautes terres centrales de Laikipia, parmi lions, léopards, girafes et éléphants. Ensuite, pour son savant dosage entre traditions et avant-garde, art et nature ou encore luxe et durabilité offerts à quelques privilégiés (dix villas seulement, dispersées sur l’ensemble de la propriété).
Enfin, et surtout, pour son implication en faveur de l’environnement et des communautés locales : de la reforestation (plus d’un million d’arbres plantés à ce jour) aux pratiques écologiques déployées (énergie solaire, jardin potager, recyclage des déchets…), en passant par la réintroduction du rhinocéros, la création d’écoles (dont la Waterbank School, qui permet aux enfants de récupérer l’eau de pluie et de cultiver leurs légumes), la formation d’une unité de gardes antibraconnage 100 % féminine ou la revalorisation des compétences artisanales tel le perlage, afin d’améliorer les moyens de subsistance.
À partir de 1 910 €/pers. la nuit, tout inclus.
Jardin d’Éden, Ibiti Projeto (Brésil)
Tout commence dans les années 1980. Familier du Minas Gerais depuis l’enfance, Renato Machado entreprend d’y acheter, en bordure du parc Ibitipoca, une fazenda du XVIIIe siècle en vue de restaurer les paysages et de réintroduire les espèces animales originaires de la forêt tropicale atlantique. À force d’acquisitions – terrains et maisons –, l’homme finit par constituer un véritable sanctuaire, ponctué de jungle, de cascades et de rivières, dont il ouvre depuis 2010 les portes aux touristes. Objectif : dégager des revenus et élargir son projet de régénération aux communautés.
« Nous avons réalisé que notre démarche était bien plus axée sur les personnes que sur l’environnement, explique Claudia Baumgratz, responsable du département hospitalité de la propriété. On s’attache donc à la valorisation des habitants, du patrimoine, des traditions et des produits du terroir… » Ibiti Projeto, c’est désormais plus de 6 000 hectares de terre en cours de réensauvagement, où se côtoient pumas, jacutingas, muriquis du Nord et grands aras ; quelques suites dans l’ancienne fazenda, un restaurant végétarien et onze gîtes au cœur du village de Mogol, redynamisé grâce à l’activité touristique et des initiatives comme la production de fruits, de légumes et de céréales bio.
À partir de 489 € la nuit (3 nuits min.) dans le lodge Engenho.
Viser le Septentrion, Fogo Inn (Canada)
Ce qui saute aux yeux, c’est son architecture radicale, tout en bois et acier, d’un blanc immaculé, faisant face à l’Atlantique nord. Une structure ultracontemporaine qui n’en respecte pas moins l’esthétique séculaire de Terre-Neuve. À commencer par ses pilotis qui, tout en soutenant le bâtiment, en minimisent l’impact sur les rochers et les lichens. Fogo Inn n’est pas un hôtel comme les autres. Il est depuis dix ans la propriété et la pierre angulaire de l’organisation caritative canadienne Shorefast, qui tend à garantir une stabilité économique à l’île de Fogo.
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Le Kangourou du jour
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Tous les bénéfices de l’auberge sont ainsi reversés à la fondation pour être réinvestis dans d’autres activités de développement communautaire. Cela passe par la mise en place d’un étiquetage nutritionnel, l’accueil d’une résidence d’artistes, la préservation de bâtiments patrimoniaux, la récolte responsable des fruits de mer ou la vente de meubles au détail. Autant d’initiatives régénératives qui s’incarnent jusqu’au sein de l’hôtel, où la déco privilégie les matériaux locaux et où la trentaine de clés permet de s’immerger dans l’île sans en perturber la faune et la flore.
À partir de 1 655 € la nuit (3 nuits min.).
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